Le Matin Pâle
Une ligne de chaises dans la brume populaire,
De tristes teintes qui soudain se répondent,
Cette crasse sublime qui vibre sous la lumière laiteuse,
Le ballet huilé du vieillard sur le chant de l’eau frémissante.
Moi, voyageur, j’ai relevé le défi !
Comment, en ce matin empesé d’une mauvaise nuit,
N’aurais-je saisi, dans ce tableau de l’ordinaire,
La patte du plus grand des Artistes ?
L’inconscience n’a ni lieu, ni réalité,
Car sur les terres les plus reculées de l’Esprit,
A cette frange du monde subsiste l’étincelle de l’Art,
Dans une brutalité qui célèbre l’harmonie du Tao.
Sylvain Labeste, Pluie d'Émeraudes, 2016 Collection de Poésies.
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- Le Matin Pâle
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- Sylvain Labeste
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- MAO & CO, UN HIVER EN CHINE MAOĆSTE

